Louer les « qualités relationnelles féminines spécifiques » continue d’enfermer les femmes dans des rôles stéréotypés. La parité à la tête des entreprises n’est pas une question de « diversité », mais une question d’égalité. Le point de vue de Christophe Aulnette, chef d’entreprise, extrait du journal Le Monde.

À l’approche de la Journée internationale du droit des femmes, le 8 mars, on a vu refleurir les propos lénifiants sur les dirigeantes d’entreprise et les habituelles rengaines sur le fait que les sociétés dirigées par des femmes atteindraient de meilleures performances, parce que managées sur la base des soft skills [ 1 ] qu’on leur attribue généralement : fort quotient émotionnel, capacité d’écoute, intelligence du collectif, dépassement de l’ego…
Il faut en finir avec cette approche : c’est avec ce discours qu’on enferme encore davantage les femmes dans les stéréotypes que l’on prétend par ailleurs dénoncer. En insistant sur ces qualités, on les renvoie à leur statut de femme. Il en va de même pour la « féminisation » des instances de direction. On se donne bonne conscience en affirmant haut et fort avoir atteint son « quota », en oubliant de dire que beaucoup de ces postes confiés aux femmes sont également en rapport avec ces fameuses soft skills : les femmes seraient particulièrement adaptées aux fonctions de communication, de ressources humaines ou de développement durable, qui sont des fonctions essentielles, mais auxquelles on ne confère pas le poids qui devrait leur revenir. (…)

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